Une analyse des plans militaires russes ciblant le Japon et la Corée du Sud, mettant en lumière les infrastructures visées et les implications stratégiques.

En 2013-2014, la Russie a élaboré des plans détaillés pour des frappes contre des infrastructures civiles et militaires au Japon et en Corée du Sud, selon des documents militaires secrets. Ces plans révèlent des cibles stratégiques, incluant des centrales nucléaires, des ponts et des tunnels. Les objectifs principaux étaient de neutraliser les forces ennemies et de freiner leur regroupement. Les exercices incluaient l’utilisation de missiles Kh-101, bien que ces derniers se soient avérés moins performants dans des scénarios réels en Ukraine. Cette stratégie souligne la complexité des tensions entre l’Europe, l’Asie et la Russie, notamment dans un contexte où Moscou se rapproche de la Corée du Nord et de la Chine.

Les cibles militaires et civiles au Japon et en Corée du Sud

Entre 2013 et 2014, les forces russes ont identifié 160 sites stratégiques au Japon et en Corée du Sud, selon des fichiers militaires révélés. 82 de ces cibles étaient militaires, incluant des bases aériennes, des installations navales et des centres de commandement. Parmi les cibles civiles figuraient des infrastructures critiques telles que :

Ces sites ont été sélectionnés pour perturber les capacités logistiques et militaires adverses. Par exemple, la destruction du tunnel Kanmon isolerait des régions stratégiques, ralentissant la mobilisation des forces japonaises.

L’efficacité des missiles Kh-101 : entre théorie et réalité

Les exercices incluaient des frappes simulées avec des missiles Kh-101, déployés depuis des bombardiers Tu-160. Bien que les documents évaluent à 85 % la probabilité de succès, l’expérience en Ukraine a montré des failles majeures :

Par exemple, les systèmes de défense ukrainiens ont intercepté de nombreux Kh-101, réduisant leur impact stratégique.

La stratégie géopolitique russe en Asie

Ces plans s’inscrivent dans une stratégie plus large de Moscou pour contrer les forces alliées des États-Unis en Asie. La Russie perçoit les bases américaines au Japon et en Corée du Sud comme des menaces potentielles en cas de conflit majeur. Les documents révèlent également des opérations de reconnaissance, notamment une mission de 17 heures menée par des bombardiers Tu-95 en 2014. Cette mission visait à tester les défenses aériennes de ces pays, avec 18 interceptions impliquant 39 avions japonais et sud-coréens.

Conséquences sur les relations diplomatiques et militaires

Ces révélations renforcent les tensions entre la Russie, le Japon et la Corée du Sud. Les différends territoriaux, comme celui des îles Kouriles, exacerbent les divisions. Les simulations montrent également la vulnérabilité des infrastructures civiles en Asie, soulignant la nécessité pour ces pays de renforcer leur défense aérienne et leur capacité de réaction.

Ces documents militaires mettent en lumière les ambitions stratégiques russes dans un contexte de tensions internationales croissantes. Ils illustrent également la complexité des liens entre les théâtres de guerre européens et asiatiques, avec des implications pour la sécurité globale.

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